Disneyland Paris dévoile son nouveau spectacle "Alice et la Reine de Cœur : Retour au Pays des Merveilles"

une création originale, totalement déjantée !
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Paris, France – 28 mai, 2024 – Dans la continuité des dernières productions exceptionnelles de Disneyland Paris, le parc a inauguré ce week-end sa toute nouvelle création originale réinterprétant de façon contemporaine l’univers intemporel du film des Walt Disney Animation Studios, Alice au Pays des Merveilles. Un spectacle musical unique, intitulé “Alice et la Reine de Cœur : Retour au Pays des Merveilles”, présenté dans le théâtre nouvellement dévoilé du Parc Walt Disney Studios: « Theater of the Stars » présenté par EDF. Ce spectacle, lancé le 25 mai et actuellement programmé jusqu’au 29 septembre 2024, promet une expérience palpitante pour les visiteurs de tout âge. 

Après le lancement ces derniers mois de TOGETHER : Une Aventure Musicale Pixar, de Disney Electrical Sky Parade- avec plus de 500 drones qui défilent dans le ciel – et de A Million Splashes of Colour, cette production inédite élargit ainsi la liste des spectacles extraordinaires à Disneyland Paris et renforce la position de la destination au rang de leader du divertissement en Europe. Avec cette toute nouvelle adaptation théâtrale d’Alice aux Pays des Merveilles, Disneyland Paris repousse une fois de plus les limites de la narration. Alors que la scène finale du film d’animation se termine par une partie de croquet entre Alice et la Reine de Cœur – où il n’y a pas de gagnant – le nouveau spectacle du Parc Walt Disney Studios offre une tournure différente à ce dénouement en plongeant les visiteurs dans une partie de thé excentrique se déroulant au cœur du Pays des Merveilles en présence d’Alice et de ses amis. Pourtant, les choses ne se passeront pas comme prévu ! Déçue de ne pas être l’unique invitée de marque, la Reine de Cœur décide de s’engager dans une bataille musicale avec eux, créant un nouveau face-à-face électrisant. Le tout sous le regard malicieux du Chapelier Fou, qui tentera de gérer la situation à sa manière ! 

À travers une combinaison de tableaux musicaux pop-rock, d’acrobaties aériennes et de figures en BMX impressionnantes, ce spectacle offre une confrontation ébouriffante entre Alice et la Reine de Cœur. Et pour rendre cette expérience encore plus immersive, les spectateurs joueront un rôle actif et pourront influencer le dénouement de l’histoire en décidant finalement qui de Alice ou la Reine de Cœur, sera célébrée comme la gagnante dans un final haut en couleur.

Les deux protagonistes sont intéressantes et véhiculent des idées non pas opposées, mais complémentaires. Alice incarne l’idée qu’il faut croire en ses rêves, croire en son imagination. C’est grâce à cela que chacun d’entre nous peut créer son propre univers et changer le monde. Évidemment, la Reine de Cœur est beaucoup plus autocentrée. Elle va défendre sa propre vision, à savoir qu’il faut croire en soi pour réussir tout ce qu’on entreprend. Les deux messages sont importants, et cette dualité s’exprime notamment à travers la musique et les disciplines artistiques en présence.

Sous les projecteurs d’une production renversante

Plus de 180 artistes
et techniciens ont travaillé ensemble
(sur scène et en coulisse)
pour donner vie à ce spectacle captivant. 

Le spectacle se déroule
sur la plus grande scène
de Disneyland Paris,
qui mesure 68 mètres de long,
26 mètres de profondeur
et 16 mètres de haut
(scène centrale). 

La scène dispose d’un skate-park,
composé de 9 rampes
allant de 2,50 à 3,50 mètres de haut
pour accueillir 10 riders BMX
incarnant les cartes de la Reine de Cœur.

L’espace scénique dispose également
de 7 trampolines,
dont un trampoline de 14 mètres
sur la scène centrale
et deux « trampo-murs »
de 3,50 mètres de haut. 

La structure du décor,
à elle seule,
pèse 300 tonnes d’acier.

1 an de développement
de costumes.

Alice et la Reine de Cœur se distinguent par leur complexité : aucune n’est totalement méchante ou gentille, chacune portant des convictions profondes. « Les deux protagonistes sont intéressantes et véhiculent des idées non pas opposées, mais complémentaires. Alice incarne l’idée qu’il faut croire en ses rêves, croire en son imagination. C’est grâce à cela que chacun d’entre nous peut créer son propre univers et changer le monde. Évidemment, la Reine de Cœur est beaucoup plus autocentrée. Elle va défendre sa propre vision, à savoir qu’il faut croire en soi pour réussir tout ce qu’on entreprend. Les deux messages sont importants, et cette dualité s’exprime notamment à travers la musique et les disciplines artistiques en présence. » – Matteo Borghi. Alors qu’Alice plonge les invités dans une atmosphère inspirée de la pop, reflétant sa personnalité joyeuse et son désir de célébrer aux côtés du Chapelier Fou, la Reine de Cœur vit dans un monde inspiré du rock classique, qui lui est propre ! 

Cette représentation captivante est jouée plusieurs fois par jour dans le plus grand théâtre à ciel ouvert de Disneyland Paris, pouvant accueillir 2800 spectateurs. Cet espace scénique ambitieux constitue un terrain de jeu pour impliquer davantage le public à un niveau supérieur, d’autant que les gradins ont été avancé de 10 mètres vers la scène. 

Pour donner vie à ce décor grandiose, Olivier Dusautoir, scénographe à Disneyland Paris, s’est inspiré non seulement de l’essence même du film d’animation, mais aussi du mouvement artistique « pop-art », qui emprunte les sujets et les matériaux à la culture populaire et urbaine, comme les graffitis, conférant ainsi à la spectaculaire scène de 68 mètres de longueur et 26 mètres de profondeur un aspect très contemporain ! Cette scène transformée, aux allures industrielles, joue sur des volumes peu communs et des teintes de couleurs très flashy, qui sont apercevables sur les conteneurs empilés et d’autres éléments urbains. Pour ajouter du dynamisme et de l’immersion, la scène et les gradins intègrent un foisonnement de détails, dont 13 écrans intégrés, de la pyrotechnie ainsi que des trampolines au pied des gradins.  

De plus, alors que les équipes en studio ont enregistré des arrangements qui capturent l’essence de deux univers musicaux distincts – celui de la pop versus rock – 46 artistes, dont 3 chanteurs, 3 choristes en live, un guitariste, un joueur de keytar et deux percussionnistes se surpassent sur scène pour plonger les spectateurs dans une bataille musicale inoubliable. Pour garder une sonorité et un aspect urbain, Disneyland Paris a créé pour la première fois des tambours à partir de cuves à fuel, en ajoutant des peaux pour avoir un élément percussif plus proche du tom ou de la grosse caisse.

Accompagnés de danseurs, d’acrobates et d’athlètes de haut niveau spécialisés en BMX, la destination intègre deux nouvelles disciplines sportives et artistiques à son répertoire. Le trampoline, sous forme de « trampo-mur », dévoile la verticalité des décors du spectacle, synchronisant les rebonds avec l’énergie pulsante de la musique. Quant au BMX, il se fusionne harmonieusement à la trame sonore, créant des images saisissantes et une chorégraphie à couper le souffle.

Les équipes ont également travaillé main dans la main avec le studio FBG 2211 pour créer des costumes modernes qui s’accordent parfaitement avec le décor, comme les cartes de jeu aux reflets hip-hop ou bien les huit fleurs d’une envergure de 2m60 ! Parmi les autres fournisseurs incroyables qui ont participé au voyage de création des costumes, l’atelier Blin et Ghuilhem a contribué à la conception des structures impressionnantes des coiffes du Lapin Blanc et de la Chenille. En plus d’être rempli de créatures fantaisistes, le pays des merveilles d’aujourd’hui abrite également une gamme d’accessoires modernes, tels que le spectaculaire véhicule de la Reine de Cœur qui a pris vie en collaboration avec l’entreprise niçoise Planète Vapeur, une société spécialisée dans les parades fantastiques et les animations déambulatoires.  Afin d’illustrer et de sublimer ce face à face électrisant, plus de 150 entreprises françaises et européennes ont uni leurs efforts pour façonner l’aspect artistique et technique du spectacle, en se consacrant aux décors, aux costumes, aux accessoires de scène et aux BMX.

Accompagnés de danseurs, d’acrobates et d’athlètes de haut niveau spécialisés en BMX, la destination intègre deux nouvelles disciplines sportives et artistiques à son répertoire. Le trampoline, sous forme de « trampo-mur », dévoile la verticalité des décors du spectacle, synchronisant les rebonds avec l’énergie pulsante de la musique. Quant au BMX, il se fusionne harmonieusement à la trame sonore, créant des images saisissantes et une chorégraphie à couper le souffle.

Pour ces jeunes susceptibles de ne pas avoir accès habituellement à de telles expériences culturelles, la découverte de l’univers enchanteur et revisité d’Alice au Pays des Merveilles vise à les inspirer tout en leur offrant un moment d’évasion inoubliable. 

Cette initiative s’inscrit dans l’engagement continu de Disneyland Paris en faveur de l’inclusion et de l’accès à la culture pour tous. En ouvrant ses portes à ces jeunes, Disneyland Paris espère contribuer à élargir leurs horizons et à nourrir leur imagination.

Interview de Matteo Borghi

Metteur en scène à Disneyland Paris

Je voulais proposer à nos visiteurs une expérience totalement différente de ce que nous connaissons déjà au Parc Walt Disney Studios. D’un côté, Mickey et le Magicien est un spectacle d’illusions musical et de l’autre, TOGETHER : une Aventure Musicale Pixar utilise la technologie pour plonger les spectateurs dans les histoires des Studios d’Animation Pixar. J’avais envie d’imaginer quelque chose de complètement différent, qui surprenne nos visiteurs. Et dans le même temps, je voulais rendre hommage à un Classique de l’animation Disney. Alice au Pays des Merveilles m’est rapidement apparu comme un choix évident car c’est l’une des histoires Disney les plus universellement connues. Tout le monde connaît Alice, la Reine de Cœur ou encore Le Chapelier Fou, et leurs aventures sont magnifiquement célébrées au Parc Disneyland à travers les attractions Alice’s Curious Labyrinth et Mad Hatter’s Tea Cups. Je savais que je pouvais m’appuyer sur ces références pour mieux m’amuser avec ces personnages iconiques.

En effet. Tout est possible au Pays des Merveilles ! J’ai conçu ce spectacle dans un cadre unique : cette scène extraordinaire de 68 mètres de long et 26 mètres de profondeur qui accueillait jusqu’en 2020 le spectacle Moteur… Action ! Stunt Show Spectacular, et que nous avons transformée pour l’occasion. C’est un magnifique terrain de jeu pour lequel j’ai imaginé quelque chose de grand, de coloré et de foisonnant ; une expérience à la fois inédite et étonnante.

Pour ce qui est du style graphique et de la scène elle-même, j’ai beaucoup réfléchi avec notre scénographe Olivier Dusautoir. Nous nous sommes posés et avons échangé des idées sur la manière dont nous pouvions représenter le Pays des Merveilles. Il était important pour nous de garder les éléments clefs du film d’animation Disney de 1951 comme le labyrinthe, les petits animaux de la Forêt de Tulgey et d’autres références iconiques du dessin animé, tout en leur apportant une touche de modernité. En pénétrant dans l’univers de ce spectacle, c’est comme si on se réveillait au Pays des Merveilles, mais en 2024.

Exactement. J’ai travaillé en parallèle avec l’auteur Ludovic-Alexandre Vidal (qui a également participé à la création du spectacle La Fabrique des Rêves de Disney Junior) sur l’histoire que nous voulions raconter. Nous sommes partis d’un moment iconique du film, la partie de thé du Chapelier Fou, et nous nous sommes demandé comment lui faire suite. En regardant le Classique de 1951, nous nous sommes rendu compte que l’histoire ne se terminait pas vraiment. Il y a la partie de croquet, suivie du procès d’Alice, qui s’interrompt brusquement quand cette dernière se réveille. Nous avons donc imaginé une nouvelle partie de thé pour laquelle le Chapelier Fou convie tous nos visiteurs, ainsi que deux invités d’exception : Alice ainsi que la Reine de Cœur, qui se retrouvent à nouveau face à face. La Reine de Cœur n’est pas contente car elle considère que c’est elle, et elle seule, qui devrait être l’invitée de marque. S’en suit un nouveau face-à-face entre Alice et la Reine de Coeur, qui va être l’occasion de conclure la partie de croquet et de décider finalement laquelle des deux sera célébrée. Tout cela sous l’œil du Chapelier Fou, qui gère les choses, disons… à sa manière !

Nous voulions vraiment que le public se sente en immergé et impliqué dans notre histoire. Quand on découvre ce décor unique, on est immédiatement plongé dans le Pays des Merveilles. Pour ce faire, nous avons rapproché la scène des gradins par rapport à la configuration d’origine. De plus, nous voulions que nos visiteurs se sentent connectés à l’un ou l’autre personnage, et qu’à un moment donné, ils puissent influencer la fin du spectacle en décidant du dénouement de l’histoire. Car c’est bien cela le Pays des Merveilles : on ne sait jamais à quoi s’attendre !

Dans notre histoire, il n’y a pas de gentille ou de méchante. Les deux protagonistes sont intéressantes et véhiculent des idées non pas opposées, mais complémentaires. Alice incarne l’idée qu’il faut croire en ses rêves, croire en son imagination. C’est grâce à cela que chacun d’entre nous peut créer son propre univers et changer le monde. Évidemment, la Reine de Cœur est beaucoup plus autocentrée. Elle va défendre sa propre vision, à savoir qu’il faut croire en soi pour réussir tout ce qu’on entreprend. Les deux messages sont importants, et cette dualité s’exprime notamment à travers la musique et les disciplines artistiques en présence.

Je dirai même que c’est le centre de tout. Il était vraiment important pour moi de proposer des musiques qui puissent faire résonner ce vaste espace. Des musiques inédites, très actuelles, mais qui rendent en même temps hommage au film d’animation Disney en intégrant des clins d’œil aux mélodies de 1951.

 

Pour Alice, nous sommes partis sur un style pop, très joyeux, très festif, qui est également associé au Chapelier Fou.  De son côté, La Reine de Cœur est associée à un univers rock classique, avec percussions et guitare électrique. Nous avons fait différents essais au niveau des styles et nous avons trouvé que cette dualité fonctionnait parfaitement pour notre spectacle.

Tout à fait. Pour chaque spectacle, nous avons six chanteurs sur scène. Il y a Alice, bien sûr, La Reine de Cœur et le Chapelier Fou ainsi que la Chenille, le Lièvre de Mars et le Lapin Blanc, qui chantent et aident à raconter l’histoire. De plus, nous avons quatre musiciens : deux percussionnistes, qui jouent des instruments conçus spécialement pour notre spectacle, ainsi qu’un guitariste et un joueur de keytar, un clavier-guitare.

Comme je le disais, tout est parti de la musique. Une fois que nous avions déterminé l’univers musical d’Alice et celui de la Reine de Cœur, je me suis demandé quelles disciplines artistiques pouvaient aller de pair avec ces styles. En même temps, je devais prendre en compte la taille de la scène, tant sur le plan horizontal que vertical, afin d’en utiliser toutes les potentialités. J’ai donc fait appel à deux disciplines différentes qui ont cette capacité unique de résonner avec la musique : le trampoline et le bmx. Nous avions déjà utilisé le trampoline dans certains de nos spectacles à Disneyland Paris, mais jamais sous sa forme de « trampo-mur ». Cela permet de mettre en valeur la hauteur de nos décors et, dans le même temps, de faire écho à l’énergie et à la sensation de rebond de la musique. Quant au bmx, on l’envisage souvent comme un sport, ce qui est vrai, mais on oublie trop souvent que cette discipline peut être une forme d’expression artistique quand on l’associe à la musique. Dans les deux cas, on peut créer des images saisissantes et une véritable chorégraphie. 

Il sera bien là ! Il intervient dans le spectacle… exactement comme un chat, c’est-à-dire quand il en a envie, et comme il en a envie ! C’est un personnage vraiment unique, plein de surprises.

C’est un monde que je connais depuis longtemps, et dans lequel j’ai eu grand plaisir à me replonger pour ce spectacle. Cela faisait un certain temps que je n’avais pas revu le film et j’y ai découvert toutes sortes de facettes que je n’avais pas perçues enfant. Cela m’a littéralement passionné et je me suis beaucoup documenté. J’ai lu le roman de Lewis Carroll ainsi que des ouvrages sur la création du film de 1951. En découvrant comment les artistes de Disney Animation avaient travaillé, je me suis rendu compte qu’ils avaient fait la même chose que moi : apporter leur propre vision à un classique intemporel. De fait, ce spectacle est aussi une forme d’hommage à leur travail et à la créativité unique dont ils ont fait preuve. 

Disneyland Paris est un endroit incroyable, un authentique lieu de création où tout est possible : plonger nos visiteurs au cœur d’un dessin animé ou à l’inverse réinventer les Classiques de manière totalement inattendue.

À mon sens, le Parc Walt Disney Studios est le lieu idéal pour créer des expériences à la fois immersives et différentes comme Alice et La Reine de Cœur : Retour au Pays des Merveilles. On peut le faire de multiples manières, dans un espace de type « blackbox » ou bien en plein air, mais le but est toujours le même : transporter nos visiteurs au cœur de nos histoires tout en les surprenant et en les émerveillant.

Claire : Nous souhaitions redonner vie à cet espace qui n’avait pas connu de spectacle depuis un certain temps, tout en prenant une nouvelle direction. Il fallait donc le transformer afin d’offrir une toute nouvelle expérience à nos visiteurs. Notre scène est immense – 68m d’ouverture sur 16m de haut – et nous voulions vraiment que nos visiteurs puissent profiter des décors et admirer tous les artistes dans les meilleures conditions.

Olivier : Je dirai dans un lieu à mi-chemin entre la maison du Chapelier Fou, où se déroule la partie de Thé, et le labyrinthe de la Reine de Cœur. Au niveau de la scène centrale, on trouve également un système d’arches qui recrée le terrier par lequel Alice est entrée au Pays des Merveilles en poursuivant Le Lapin Blanc.

Olivier : Ce fut un processus complexe car il y avait énormément d’éléments à intégrer, et ce d’une manière qui fasse sens. Les agrès ne sont pas là simplement pour le plaisir de la performance. Matteo tenait à ce que chaque élément, chaque discipline, chaque effet soit pleinement justifié dans l’histoire que nous racontons, et mon travail a consisté à retranscrire sa vision dans la scénographie. Chaque détail raconte notre histoire.

Claire : Nous nous sommes beaucoup appuyés sur nos experts. Ce fut un vrai travail d’équipe. Il fallait répondre aux exigences et aux contraintes de chaque discipline, que ce soit le trampoline ou le bmx. Une fois que les experts ont exprimé leurs besoins, Matteo pour la mise en scène et Olivier pour la scénographie ont travaillé en synergie pour que tout s’imbrique parfaitement.

Claire : L’idée d’instruments de musique détournés vient du dessin-animé lui-même, et notamment des objets usuels utilisés pour faire les bruits des théières dans la partie de Thé. Nous avons rencontré un artiste dont le travail est vraiment précurseur en matière de création d’instruments, et en visitant son studio, nous avons découvert des cuves à fuel. Cette sonorité nous a beaucoup impressionnés. C’était exactement ce que nous voulions pour notre spectacle. Cela dit, mettre une cuve à fuel sur scène, ce n’était pas très lisible pour les visiteurs. Nous avons donc décidé de l’enregistrer pour pouvoir l’utiliser dans la bande-son.

Claire : Absolument. Nous nous sommes beaucoup appuyés sur nos prestataires habituels, avec qui nous travaillons depuis longtemps en toute confiance. Cette confiance est indispensable, notamment quand on travaille sur des volumes peu communs, comme c’est le cas pour ce spectacle. Prenez la structure du décor. À elle seule, elle représente 300 tonnes d’acier ! Mais l’originalité de ce projet nous a également permis de rencontrer de nouveaux partenaires, notamment pour les rampes de bmx. Pour la décoration, nous avons travaillé avec des entreprises espagnoles. Et pour le véhicule de La Reine de Cœur, nous avons trouvé un prestataire niçois, Planète Vapeur, qui a un savoir-faire incroyable.

Claire : Nous avons un potentiel de 2800 visiteurs par spectacle – la plus grosse capacité du site – et cela ne nous met pas du tout la pression ! (rire) Nous tenions vraiment à ce que chacun puisse profiter du spectacle quelle que soit sa place. En même temps, l’espace est tellement vaste qu’en fonction de l’endroit où vous êtes assis, vous allez voir des choses différentes. C’est une bonne raison pour revenir et découvrir de nouvelles choses ! En termes d’immersion, tout commence dès l’arrivée des spectateurs. Ils vont découvrir cette scène incroyable et le Pays des Merveilles va s’éveiller progressivement devant leurs yeux. Il va se passer des choses sur scène, mais aussi dans les gradins. Il y aura beaucoup à voir et à entendre. Ce sera une manière de se mettre dans l’ambiance avant le début du spectacle.

Olivier : Il y aura des choses à voir de partout. Dans le décor, il y a énormément de détails, sans compter les écrans intégrés. Et il y aura même des trampolines au pied des gradins.

Claire : C’est une première à Disneyland Paris ! Nous nous sommes posés beaucoup de questions à ce sujet, mais nous savions que nous pouvions compter sur le public. Cela fait aussi partie de ce côté immersif dont nous parlions.

Olivier : Nous nous sommes aussi demandé comment recueillir le choix du public. À un moment, nous avons même pensé à une application. Au lieu d’une application qui obligerait les invités à sortir leur téléphone, nous avons décidé de les engager directement et de prêter une attention particulière aux applaudissements de notre public, qui seront mesurés par l’équipe de régie.

Pour Alice, nous sommes partis sur un style pop, très joyeux, très festif, qui est également associé au Chapelier Fou.  De son côté, La Reine de Cœur est associée à un univers rock classique, avec percussions et guitare électrique. Nous avons fait différents essais au niveau des styles et nous avons trouvé que cette dualité fonctionnait parfaitement pour notre spectacle.

Interview de Claire Salmon et Olivier Dusautoir

Productrice et scénographe à Disneyland Paris

Interview de Guillaume Coignard

Producteur musical à Disneyland Paris

C’est un des moments les plus amusants et les plus excitants de la production car tout est à imaginer. Nous sommes partis de discussions avec Matteo Borghi, le metteur en scène, il y a à peu près un an et demi. Il m’a fait part de ses envies et nous avons travaillé autour d’exemples et de styles musicaux. Nous voulions proposer quelque chose de différent, qui sorte des habitudes, d’autant que le lieu, avec ce décor étonnant, se prête à un traitement très moderne de l’histoire d’Alice au Pays des Merveilles.

Puis les choses se sont précisées avec notre compositeur/arrangeur Chris Sernel, qui est un artiste extraordinairement doué. Quand on travaille avec des artistes aussi talentueux, il faut toujours laisser une porte ouverte et saisir les bonnes idées quand elles s’offrent à vous.

Trois univers musicaux vont tantôt se confronter, tantôt se mélanger. Il y aura d’abord celui du Chapelier Fou, qui va ouvrir le spectacle sur un mode pop très dansant. Puis les autres personnages vont arriver, dont Alice, avec un style musical qui est très inspiré de la pop actuelle. Elle partagera avec nous son univers, son plaisir et sa joie de revenir au Pays des Merveilles après toutes ces années, maintenant qu’elle a grandi. C’est alors que la Reine de Cœur va débarquer sans crier gare, très contrariée de ne pas avoir été invitée. Elle amènera une énergie beaucoup plus rock, beaucoup plus électrique. Cette opposition servira de base au battle qui suivra et nous verrons à la fin du spectacle qui l’emportera.

Nous avons 5 chansons qui vont ensuite être déclinées, ce qui nous fera un total de 8. Depuis que je travaille à Disneyland Paris, c’est la première fois que nous proposons autant de chansons originales, et nous sommes ravis d’avoir un tel niveau de création.

Entre chaque chanson, l’histoire progressera un peu à la manière d’une comédie musicale, sur un tapis de musique. C’est Tyler Koontz, qui a déjà travaillé avec nous sur d’autres projets, et qui est un arrangeur que j’affectionne tout particulièrement, qui a écrit les « underscores » du spectacle. Ils vont apporter cette touche « Disney », plus dans l’esprit d’un dessin animé, à notre histoire.

Pour l’occasion, nous avons fait fabriquer des instruments uniques à partir de bidons qui vont nous permettre de générer toutes sortes de sonorités. Nous aurons quelque chose de très métallique, bien sûr, mais nous avons fait ajouter des peaux pour avoir un élément percussif plus proche du tom ou de la grosse caisse. Il y aura enfin toutes sortes d’accessoires qui vont être rajoutés, très drôles, qui évoquent plus directement le monde d’Alice au Pays des Merveilles.

 

Nous aurons également des sonorités urbaines dans notre bande-son. Nous avons enregistré, samplé, toutes sortes d’effets réalisés sur des cuves à fuel, grâce à ce fantastique concepteur de percussions qu’est Siegfried Courteau, qui a travaillé avec nous sur ce développement.

Quand on arrive à l’aéroport de Nashville, on voit « city of music », la ville de la musique, écrit en grand, avec des guitares exposées. On ne peut pas se tromper ! On y trouve énormément de studios. Pour ce projet, nous cherchions un son pop-rock très particulier. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes orientés vers les studios Ocean Way. C’est un lieu très spécial, une ancienne église réaménagée, avec une acoustique extraordinaire. Nous avons enregistré pendant une semaine, puis mixé durant la semaine suivante.

Pour « l’underscore » d’Alice et la Reine de Cœur : Retour au Pays des Merveilles, nous avons travaillé l’orchestration en nous concentrant sur la narration. Il y a donc une section de cordes et… deux sections de cuivres ! L’une orchestrale et l’autre pop, qui vont alterner suivant les morceaux. D’un côté, on aura des choses très dansantes, très piquées, avec beaucoup de dynamique, et de l’autre quelque chose de plus lyrique et spectaculaire. Tout le travail d’arrangement et d’orchestration a permis de faire évoluer les chansons pour les intégrer complètement dans le tissu musical du spectacle.

Cela faisait partie de nos préoccupations : comment faire quelque chose de nouveau, une création originale, tout en restant connectés avec les personnages et les thèmes d’origine ? Car ces thèmes sont bien là. Certains seront évidents et d’autres un peu cachés.

Merci de souligner cet aspect parce que c’est extrêmement important pour nous. Cela fait partie de notre ADN de création depuis déjà quelques années. Je suis arrivé fin 2015, et c’est à cette époque que les chanteurs live ont été progressivement réintégrés dans nos spectacles. Cela a tellement bien fonctionné, tant auprès de nos visiteurs que des artistes eux-mêmes, que nos responsables ont souhaité continuer et même intensifier cette approche hybride. De mon côté, j’y suis très attaché. Nous avons fait appel à des bandes enregistrées, dont nous extrayons les parties que nous allons donner à nos artistes et chanteurs live. Sur Alice et la Reine de Cœur : Retour au Pays des Merveilles, nous avons quatre musiciens sur scène : un guitariste, un joueur de keytar, un clavier qui se porte comme une guitare et permet une mobilité très intéressante, ainsi que deux percussionnistes. Cette présence live ajoute beaucoup au spectacle, à la musique, mais également à la narration car les musiciens sont de véritables personnages dans notre histoire.

C’est un élément essentiel de l’expérience. Tout mixage est un défi, mais plus encore celui-ci, compte-tenu des spécificités de cette scène. Il faut gérer les contraintes matérielles – le nombre d’enceintes, leur disposition, la distance avec le public et les artistes…  et partant de là, il faut faire des choix pour créer une véritable mise en scène sonore en répartissant les différents éléments musicaux au premier plan, à l’arrière-plan, sur les côtés, au centre, en haut et en bas. Il y a donc cet espace à habiter musicalement, mais il faut également prendre en compte le fait que chaque instrument est aussi un personnage. Il faut concevoir quelque chose qui doit être lisible, qui doit bouger. Quand on mixe un album, on sait qu’on va pouvoir l’écouter chez soi sans lien avec une image. Quand on mixe pour un spectacle, on sait que l’expérience sonore doit être complémentaire de la mise en scène.

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